Badwater, un ultramarathon en enfer
Le Badwater Ultramarathon a un petit surnom : « la course à pied la plus dure du monde ». Le genre de détail qui met tout le monde d’accord. Le lieu : Badwater dans la Vallée de la Mort en Californie. Ok, là ça devient même un peu flippant. On a l’impression de rejouer « La colline à des yeux ». Vous allez voir que nous ne sommes pas très loin du film d’horreur. 50°C à l’ombre, 4000 mètres de dénivelé positif, des vents brûlants et bien sûr la course se déroule en juillet, lorsque les conditions climatiques sont les plus extrêmes. Rendez-vous en enfer.
BADWATER ULTRAMARATHON, HOT TRAIL
Le Badwater Ultramarathon c’est une épreuve athlétique hors du commun mais surtout un hymne au dépassement de soi. Pour atteindre l’arrivée à Whitney Portal (2548m) sur les pentes du Mont Whitney, il faut traverser la Vallée de la Mort, aussi appelée Death Valley. Les participants vont devoir parcourir 217km dans l’endroit le plus chaud du monde. Les températures au soleil dans la Vallée de la Mort peuvent dépasser les 70°C. Une véritable fournaise.
Une distance tellement longue et des conditions extrêmes. Mais ce qui choque aussi c’est le dénivelé. Un départ 85 mètres en dessous du niveau de la mer pour une arrivée en altitude. En même temps le surnom de « course la plus dure du monde » ça se gagne pas par hasard. Cerise sur le gâteau (fondu) la course ne se fait quasiment qu’en ligne droite. 217 km et seulement 3 changements de direction !
Dans ces conditions, c’est un « rookie » qui a gagné l’édition 2017. Pour sa première participation à la Badwater, le japonais Wataru Lino a remporté le course avec un temps hallucinant de 24 heures et 56 minutes. Chez les femmes, c’est l’américaine Sandra Villines qui termine première après 34 heures de course.
UN ULTRA-TRAIL FOU POUR COUREURS EXPÉRIMENTÉS
Badwater c’est un défi que l’on se lance. Un défi ultime mais surtout une course très dangereuse. Pour pouvoir participer à cette course de fou, il faut avoir terminé au moins 3 courses de 160km au moins lors des deux dernières années. C’est déjà un critère qui exclue. Mais il faut aussi démontrer une accoutumance aux fortes chaleurs. Les organisateurs accordent de l’importance au fait d’avoir été assistant d’un coureur lors des précédentes éditions de Badwater. Ça rassure ! Il est aussi nécessaire d’être entouré de sa propre équipe d’assistance et de finir l’épreuve dans un délai maximum de 48 heures. Une équipe pour assurer les ravitaillements et les soins.
Pour cette édition 2017, il y avait 95 participants au départ. 57 avaient déjà terminé la course au moins une fois et 38 se lançaient pour la première fois. Mais le fait marquant de cette édition, c’est que les femmes ne sont pas les dernières niveau folie. Cette année 31 femmes sur la ligne de départ, un record !